Richesse ou menace ?
À l’heure où la « mondialisation » élargit le champ de vision de chacun de nous, la question des identités gagne en importance et en complexité.
Quelle identité ?
- Imposée ou choisie ?
- Adhésion ou différenciation ?
- Acceptation de l’autre ou repli sur soi ?
Les identités sont multiples : géographiques,culturelles, ethniques, sociales, politiques, religieuses, biologiques, philosophiques, mais aussi gastronomiques, ludiques, sportives…
Pour quelle société ?
L’assemblage de ces identités, innées ou acquises, capitales ou accessoires, compose la singularité de l’individu ou du groupe social. Au-delà d’un nécessaire décryptage, quelles sont les conditions d’une coexistence sinon harmonieuse, du moins pacifiée ?
Au cours du cycle, conférences et débats ont tenté de cerner la notion identitaire puis d’en scruter quelques aspects à travers l’expérience des intervenants choisis pour leur expérience en politique, anthropologie, sociologie, psychiatrie, religions…
Texte de conférence du 18 octobre 2002 – Par Denis-Constant Martin
Pour ouvrir le cycle de conférences sur le thème des identités, il eût fallu définir précisément ce qu’on entend par identité, au singulier comme au pluriel. Malheureusement, cela s’avère extrêmement difficile voire impossible comme la suite de ce cycle de conférences le montre amplement. En revanche, repérer le discours identitaire – celui qui véhicule la notion d’identité – et déterminer ses fonctions s’avère une bonne porte d’entrée.
Quelques définitions en guise d’introduction
Si l’on prend une carte nationale d’identité, on observe que chaque individu y est identifié par :
- des caractéristiques personnelles : nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse ;
- son appartenance à un groupe : la République Française.
À partir de là, trois questions peuvent être posées : Y a-t-il permanence de l’individu ? La réponse est négative car certains paramètres changent, par exemple l’adresse. Y a-t-il permanence de l’appartenance à un groupe ? La réponse est là aussi négative car on peut changer de nationalité. L’appartenance à un groupe est-elle exclusive et exhaustive ? La réponse est encore négative car on peut se prévaloir de plusieurs nationalités et l’on peut appartenir à d’autres groupes et avoir d’autres cartes comme celles d’une société de pêche ou d’un club de tennis.
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Extraits de la conférence du 7 novembre 2002 – Avec Pierre Joxe, membre du Conseil Constitutionnel, ancien ministre
Les mots « Patrie, État Nation » peuvent être traduits dans différentes langues latines ou germaniques, mais pour un Chinois, par exemple, cela n’a pratiquement aucune signification. On peut trouver des équivalences.
Lorsque l’on étudie la question-thème de cette conférence on constate que les mots de nation et d’État ont une valeur juridique précise alors que celui de « patrie » est d’essence tout à fait différente. Avant de nous consacrer plus longuement aux termes « État » et « Nation » voyons ce qu’il en est de la « Patrie ».
Il est nécessaire de souligner tout d’abord que cette notion est bien comprise dans le monde occidental mais que dans d’autres civilisations telles que la Chine elle n’évoque rien de précis.
En français, le mot « patrie » a l’avantage d’être originaire du latin et du grec tout en étant un mot un peu ambigu : c’est le pays du père, mais pour nous Français, la « mère patrie » c’est le pays de la mère et du père ; ailleurs, les mots « Vaterland » en allemand (le pays du père), « motherland » en anglais (le pays de la mère) expriment partout la même idée d’un rattachement à la notion de famille. On réalise tout de suite la subjectivité et l’affectivité que cela sous-tend. Pour Jean-Jacques Rousseau, dans l’Emile, le village de naissance et la famille sont de « petites patries ».
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Texte de la conférence du 5 décembre 2002 – Par Jean Haritschelhar, président de l’Académie de Langue Basque
Si l’identité, comme elle se définit normalement, est le caractère permanent et fondamental de quelqu’un, d’un groupe, qui fait son individualité, sa singularité, ce qui le différencie des autres et permet qu’il se reconnaisse comme tel, il ne fait aucun doute que le Basque, en tant qu’être humain, que le peuple basque, en tant que groupe humain, possède une très forte identité reconnue par tous malgré les aléas de la vie politique. Malgré le désir des révolutionnaires de 1789 de supprimer tout ce qui rappelait l’ancien régime, réunissant dès lors le Pays Basque et le Béarn en un seul département, les Basses-Pyrénées devenues depuis Pyrénées-Atlantiques, le Pays Basque, tout comme le Béarn n’en continuent pas moins d’exister.
Tous les jours, soit à la radio nationale, soit dans les différentes chaînes de télévision, sont annoncées les températures du Pays Basque et il arrive même que, lorsqu’en plein hiver souffle le vent du Sud, le phénomène soit annoncé pour le Pays Basque, le Béarn et la Bigorre. On n’efface pas d’un trait de plume la toponymie de pays ou de régions.
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Résumé de conférence du 12 décembre 2002 – par Daniel Seiler
Une identité problématique
Rappelons-nous d’abord le pavé lancé dans la mare par l’ancien Président Valéry Giscard d’Estaing à propos la difficulté, voire de l’impossibilité, de faire entrer la Turquie dans l’Union Européenne en raison d’une trop grande différence entre l’identité européenne et l’identité turque. Jusqu’alors ce sujet était rarement abordé dans la sphère politique, de sorte que parler de l’Europe était consensuel ; désormais c’est devenu un sujet d’affrontement politique.
En premier lieu il faut se poser la question : qu’est-ce que l’Europe ?
Existe-t-il une identité européenne ?
Qu’est-ce que l’Europe ?
Il y a quinze ans, personne ne posait cette question, tellement le sujet paraissait clair. L’Europe c’était l’un des versants du monde Atlantique, l’un des versants de l’Occident, les États Unis d’un côté et de l’autre les pays de l’Europe Occidentale, membres de l’OTAN et quelques pays demeurés neutres. Le philosophe Renouvier exprime cette conception par une phrase percutante : « l’Europe a une frontière, c’est l’Atlantique ». Il existait une ligne de partage nette avec une dualité occident/monde communiste, monde libre/totalitarisme.
Mais il suffisait de voyager dans ces pays de l’Est pour comprendre que ce n’était pas si simple. En voyageant dans les années 70 en Roumanie et en Pologne, j’ai pu constater que la différence entre capitalisme et communisme pouvait être superficielle. Malgré cela l’idée reçue était que l’Europe s’identifiait à l’Europe occidentale et qu’elle ne pouvait s’étendre que vers les pays de l’OCDE, membres de l’OTAN ; sur ce point tous les politologues étaient d’accord.
Et puis brutalement l’effondrement du mur de Berlin (la fin de l’empire soviétique) a tout remis en cause.
Qu’est-ce que l’Europe aujourd’hui ? Où sont ses limites ? En-dehors des frontières occidentales, rien n’est simple sur le plan géographique et tout particulièrement autour de la Turquie. Ankara n’est certes pas en Europe, mais dans ce pays il est tellement facile de passer d’un continent à un autre ! Le Bosphore et l’Oural ne peuvent décidément pas être considérés comme des frontières.
L’horizon indépassable (?) de la Nation
L’Europe n’est ni une réalité économique ni géographique, ce n’est qu’une réalité culturelle.
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Texte de conférence du 23 janvier 2003 – Par Bruno Maureille, paléoanthropologue
Les progrès récents et rapides de la paléoanthropologie nous poussent à remettre en cause nos idées reçues concernant nos propres origines, notamment en ce qui concerne le problème de la transition ou de la coexistence entre l’homme de Néandertal et l’homme moderne. La conférence dont on lira des extraits ci-dessous permit de faire ressortir l’extraordinaire difficulté de définir l’homme et de le distinguer de ses cousins les plus proches, que ce soit par des caractéristiques physiques ou culturelles. C’est aussi une interrogation relative à la naissance, la compétition et la disparition des groupes humains et de leurs cultures. Paléoanthropologie ou préhistoire ?
La paléoanthropologie se distingue de la préhistoire en ceci que la première s’attache à l’étude des ossements des fossiles humains, et de tout ce qui a trait à la biologie des populations du passé, tandis que la seconde s’intéresse à la culture et plus globalement à l’environnement des Hommes préhistoriques sous toutes ses formes.
L’évolution de l’homme s’est étendue sur une durée si longue qu’il est vain de prétendre la résumer en peu de mots. De surcroît, les découvertes récentes posent bien plus de questions qu’elles ne fournissent de réponses, même si les progrès sont évidents. Ces précautions posées, on peut dégager trois grands moments.
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Y a-t-il aujourd’hui un retour de l’ethnicité ? Ou en parle-t-on plus, dans les médias comme dans les peuples, parce que, bon an, mal an, les droits démocratiques progressent et permettent l’expression de ce qui était auparavant tu ou refoulé ? Mais de quoi parle-t-on au juste ? L’ethnicité est-elle un « problème pour la démocratie » ou à l’inverse ne doit-elle pas être appréhendée d’abord comme un phénomène banal à intégrer dans une perspective de démocratie politique ?
Michel Cahen essaie, au travers d’exemples choisis en France, en Europe comme en Afrique ou ailleurs, d’avancer vers une approche non stigmatisante de l’expression des identités et du rapport de l’individu à la communauté.
En préambule, le terme même d’ethnicité est sujet à discussion. On ne le trouve pas dans les dictionnaires mais il est significatif.
À la question : Y a-t-il un retour de l’ethnicité ? Je réponds, et cela peut sembler optimiste au regard de certains épisodes de l’actualité : « Non, mais. »
Il faut, en effet, se méfier des « effets loupe » de l’information. Ainsi, par exemple, de la corruption en France. On en parle beaucoup plus qu’autrefois mais il n’est pas certain que, rapportée au Produit Intérieur Brut du pays, elle soit plus répandue. On n’hésite plus à la dénoncer et l’opinion publique exige une éthique politique nouvelle.
De même, on a l’impression à suivre l’actualité, que dans certains pays de l’Est ou d’Afrique, le processus de démocratisation a libéré les tendance à l’ethnicisme, dans sa version extrémiste. Il faut pourtant, différencier les aspirations légitimes des peuples à affirmer leur identité et ce qu’en font les politiques, déviations et manipulations. On peut se demander comment certains chefs de guerre ont pu influencer les mouvements d’ethnicité vers ces ethnicismes extrémistes.
On a pu croire que l’établissement dans des pays nouvellement indépendants d’un parti unique traduisait une modération des particularismes. En fait, le monopartisme favorise, le plus souvent, un seul groupe qui se démarque ainsi , à son profit, des autres. Et dans la pratique l’expression identitaire réprimée par le parti unique, émerge à nouveau à la première occasion.
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Texte de la conférence du 20 mars 2003 – Par Laurent Boyer, professeur de philosophie
Préliminaire
Les réflexions qui suivent sont inspirées du traité de l’identité de John Locke (1694), intitulé Essai sur l’entendement humain, et plus précisément au livre II, chapitre 27.1
A – Quelques remarques sur la notion d’identité.
Avoir une identité, cela signifie être soi et pas autre chose. Cette définition se reconnaît dans le célèbre principe logique appelé principe d’identité (A = A, qui doit se lire « A est identique à A »). Une chose est elle et pas une autre. L’identité se détermine par une comparaison qui ne donne alors aucune différence.
La simplicité apparente de cette définition masque certaines difficultés. En effet, pour avoir une identité, il faut rester le même. Or qu’est-ce qui demeure identique en chaque chose pour donner son identité ? Qu’est-ce qui persiste, qui resterait le même sous les changements apparents et qui fonderait cette identité donnée aux choses ?
Étudions la difficulté à travers un exemple : la Garonne. Qu’est-ce qui fait son identité ? Ce n’est pas sa matière, l’eau, car ce n’est jamais la même. Est-ce le creux de son lit ? Si l’on déplaçait ce lit, elle resterait Garonne tant que l’on pourrait l’identifier à l’ancienne. Soit, mais peut-on sérieusement continuer à reconnaître la Garonne, si le lit se déplace tant qu’elle se jette à présent dans la Manche ? À partir de quelle variation de lieu, l’identité disparaît ?
De plus, si l’identité se fonde sur le lieu, la Garonne est le creux de son lit. Elle n’est alors qu’une abstraction, une forme : un espace. L’eau située ailleurs n’est pas la Garonne, mais jetée dans le lit, elle le deviendrait. Est-ce toujours la Garonne si, dans le même lit, il se met à couler du vin ?
Toute ces questions visent à montrer la difficulté à cerner ce qui permet d’attribuer une identité aux choses.
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Texte de conférence du 23 avril 2003 – Tous pareils ou tous différents ? Avec Jean-Lous Serre, généticien
En premier lieu, l’identité s’oppose à diversité. En génétique, les individus génétiquement identiques sont rares (souches pures ou jumeaux homozygotes), la diversité est la règle commune.
En second lieu, l’identité naît de la diversité. En génétique, la diversité étant la règle commune, chaque organisme est définitivement unique, il a son identité propre, au sens d’unicité génétique.
L’identité au sens de personnalité propre spécifique à l’humain inclut des notions philosophiques extérieures à la génétique, comme l’âme et l’habeas corpus. Pour discuter des liens entre Génétique et Identité, il nous faut distinguer deux niveaux d’analyse et de perception. En premier lieu, il y a l’identité de l’être : Quelle réalité scientifique ? Quelle perception culturelle ? En second lieu, il y a l’identité du groupe, avec les mêmes questions.
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Réflexion sur l’historique du peuple juif et la « tentation du marranisme », avec le Dr Hervé Rehby, président du Centre Yavné de Bordeaux.
Résumé de conférence du 22 mai 2003 – Avec Rachid Benzine, écrivain
Introduction : quelques postulats à propos de l’Islam
Y a-t-il une ou plusieurs identités musulmanes ? Comment cela s’articule-t-il avec le Coran ? Afin de « dépolluer » nos concepts, nous devrons distinguer au moins trois niveaux de rapport à l’Islam.
- Le premier niveau est relatif au texte coranique et aux traditions prophétiques (les paroles du prophète qui ne sont pas incluses dans le texte coranique). Ce sont les éléments de base de l’Islam.
- Le second niveau est formé par l’interprétation de ces textes, soit encore : pensée, mystique, théologie, philosophie, jurisprudence.
- Le troisième niveau est relatif à la mise en pratique de ces textes, soit encore : des considérations sociales et politiques.
À propos du texte coranique
Pour définir l’Islam, il y a trois éléments importants :
- le Coran et les traditions prophétiques, les faits et dits du prophète Mohammed,
- ensuite l’interprétation de ces textes conduisant à la jurisprudence, à la philosophie et à la mystique ;
- enfin la mise en pratique sociale et politique de ces interprétations, du VIIème siècle au XXIème siècle, du Maroc à l’Indonésie.
Le Coran est considéré par les musulmans comme la Parole de Dieu descendue « en direct » et avec les mots exacts de celle-ci, formulée dans l’arabe le plus pur, et non pas comme texte inspiré. Mais le milieu social, le contexte historique de la révélation et les usages linguistiques se reflètent immanquablement dans le contenu, dans le style et dans la langue du texte coranique, contexte de la révélation. Le Coran est donc un message à la fois « descendant » de Dieu et « dépendant » des règles du monde qui l’a vu naître, c’est-à-dire des structures économiques, sociales et historiques de l’époque de la révélation. Sans la connaissance de ce monde il n’y a pas d’accès possible au texte lui-même. En opposition avec l’orthodoxie qui serait tentée d’éloigner le Coran de son lieu de naissance pour lui donner un caractère universel et intemporel, je pense que croire en l’éternité du Coran ne dispense pas de comprendre son cadre.
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Texte de la conférence du 12 juin 2003
Un éparpillement des identités religieuses ?
Danièle Hervieu-LégerDans cette réflexion sur les identités, je ne peux vous apporter que l’éclairage d’une sociologue, non pas du théologien, non pas de l’acteur religieux lui-même qui a des choses à dire sur le sujet, mais un point de vue de sociologue des religions. Donc, un point de vue qui s’intéresse par définition à la dimension sociale, collective de ces phénomènes d’identités et qui tente de les placer au regard des évolutions de la modernité.
Le titre de la conférence reprend celui d’un ouvrage publié en 2001 qui porte sur la prolifération des nouveaux groupes religieux. Je voudrais surtout ici resituer un parcours de réflexion sur la modernité religieuse. Je peux vous proposer une « vue cavalière » de ce que l’on peut appeler d’un point de vue sociologique « la modernité religieuse » pour vous proposer un cadre général de réflexion sociologique sur le problèmes des identités.
Danièle Hervieu-Léger
Un schéma ancien : la modernité contre les religions
Il faut, pour introduire ce parcours, remonter un peu en amont et replacer le problème tel qu’il pouvait se poser il y a trente ou quarante ans. Le sociologue, alors, déclinait immanquablement une théorie de la sécularisation, sur la manière dont les sociétés modernes repoussent la religion à la périphérie, sur la manière dont les sociétés modernes se sont progressivement défaites de l’emprise des institutions religieuses, ont constitué une culture séculière qui ne fait plus référence à des normes transcendantes… Donc, on peut dire que toute la réflexion sur la modernité religieuse a eu pour point de départ cette problématique de la « perte religieuse » des sociétés modernes ; pourquoi, au fond, la religion a-t-elle été pensée comme antinomique de la modernité.
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Ci-dessous une liste d’ouvrages cités ou écrits par les conférenciers, ainsi que quelques références plus récentes.
Introduction
Amine Maalouf : Les Identités
meurtrières, Grasset, 1998 (réédité dans Le Livre de Poche, 15005).
Cartes d’identités
Marc Augé : Non-Lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Éditions du Seuil, 1992.
Denis-Constant Martin : Les nouveaux langages du politique en Afrique orientale, Éditions Karthala, 1998.
Denis-Constant Martin : Au delà des traditions, langages et pratique de la démocratie en Afrique orientale, Éditions Karthala,1997.
Denis-Constant Martin : Cartes d’identité, comment dire « nous » en politique ?, Presses de la FNSP (Paris), 1994.
Denis-Constant Martin : Sortir de l’apartheid, Bruxelles, Complexe, 1992.
Denis-Constant Martin et Christian Coulon : Les Afriques politiques, La Découverte, 1991.
Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Éditions du Seuil, 1990.
Samuel Huntington, Le choc des civilisations, Éditions Odile Jacob, 2000.
État, Patrie, Nation
Pierre Joxe, L’Édit de Nantes, une histoire pour aujourd’hui, Hachette-Littératures, 1998
Pierre Joxe, À propos de la France, Itinéraires 1, Flammarion, 1998.
L’identité bordelaise
Jean Perreau, Trois bordelais du temps passé, P.P.C. Éditions (Bordeaux), 1982.
Identités en Europe, identité européenne
Bertrand Badie, Les deux États, Points/Fayard, 1986
Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde, Gallimard, 1985
Robert Lafont, Nous, peuple européen, Éditions Kimé (Paris), 1991
Cyrille Michon (dir.), Christianisme : héritages et destins, Le Livre de Poche, 2002
Daniel-Louis Seiler, La vie politique des Européens, Éditions Economica (Paris), 1998.
Daniel-Louis Seiler, Les partis politiques en Occident : Sociologie historique du phénomène partisan, Paris, Ellipses, 2003.
Le retour de l’ethnicité ?
Michel Cahen, Ethnicité politique, pour une lecture réaliste de l’identité, L’Harmattan (Paris), 1994
Michel Cahen, La nationalisation du monde, Europe, Afrique, l’identité dans la démocratie, L’Harmattan (Paris), 1999.
La naissance de l’idée de personne
John Locke, Essai sur l’entendement humain, livre 2, chapitre 27, §22, présenté, traduit et commenté par Étienne Balibar, sous le titre : Identité et Différence, l’invention de la conscience, Points seuil, 1998.
Pierre Guenancia, L’identité, in Notions de philosophie T.2, Gallimard,1995
David Hume, Traité de la nature humaine, Livre I, Garnier-Flammarion. Platon, Le Sophiste, 254e, 257c, Œuvres T2, pp. 316-320, Pléiade, Gallimard.
Platon, Le Théète, 152d, 155d, Œuvres T2, pp. 98-103, Pléiade, Gallimard.
Martin Heidegger, Questions I, Identité et différence, Tel, Gallimard
S. Ferret, Le philosophe et son scalpel, le problème de l’identité personnelle, Éditions de Minuit, 1993.
D’où vient l’homme ?
On trouve de nombreuses ressources sur des sites Internet :
Laboratoire d’Anthropologie des Populations du Temps Passé
Cogweb
Talk of Origins
Génétique et identités
Jean-Louis Serre, Génétique, Éditions Dunod, 2001
Jean-Louis Serre, Génétique des populations, Éditions Nathan, 1997
Jean-Louis Serre, Génétique humaine, Éditions Nathan, 1993
Identités musulmanes
Rachid Benzine, Les Nouveaux penseurs de l’Islam, Albin Michel Spiritualités, 2004.
Rachid Benzine et Christian Delorme, Nous avons tant de choses à nous dire : Pour un vrai dialogue entre chrétiens et musulmans,, 1998.
La religion en miettes
Danièle Hervieu-Léger, La religion en miettes ou la question des sectes, Éditions Calmann-Lévy, 2001.
Danièle Hervieu-Léger, Les identités religieuses en Europe, La Découverte, 1996
Danièle Hervieu-Léger, Le Pèlerin et le Converti, Flammarion, 1999
La fonction du conflit dans le fait religieux
Jean Lambert, Le dieu distribué, Éditions du Cerf, 1997
Le désaccord fondateur
Olivier Abel : Le dévoilement, Éditions de l’IDES (1996)
A. Camus : L’étranger, Éditions Gallimard, collection Folio
A. Camus : Le premier homme, Éditions Gallimard (1994)
Olivier Abel, La justification de l’Europe, Éditions Labor et Fides (Genève), 1992.
Olivier Abel, Le livre de traverse, de l’exégèse biblique à l’anthropologie, Éditions du Cerf (Paris), 1992
Olivier Abel, Pierre Bayle : la confiance dans le doute, Éditions Labor et Fides (Genève), 1995.
Olivier Abel, Paul Ricoeur, la promesse et la règle, Éditions Michalon (Paris), 1996.
Olivier Abel, De l’amour des ennemis et autres méditations sur la guerre et la politique, Éditions Albin Michel, 2002
Et plus récemment…
Éric Dupin, L’hystérie identitaire, Éditions du Cherche-Midi, 2004
Jean-Claude Kauffmann, L’invention de soi, Éditions Armand Colin, 2004