A une époque où les sociétés, ici et ailleurs, sont tentées par des attitudes de repli, voire de rejet de l’autre, le Centre Hâ 32 a décidé de consacrer ses débats et réflexions au thème du «Vivre ensemble» dans une société économiquement et techniquement globalisée, par une approche pluridisciplinaire, philosophique, religieuse, technique, politique, sociologique, dans une perspective d’ouverture et de compréhension.
Comme par le passé, ces débats et réflexions se dérouleront soit sous forme de conférences-débats, en soirée, soit sous celle de déjeuners-débats, les «midi-14», à partir de 12h30.
Soirée de rentrée du jeudi 9 octobre, à 20 h 30, avec Christiane LANAU, Professeur de lettres classiques
Il semble paradoxal de poser une telle question à Rousseau, le père de l’individualisme, le critique radical de la société. Nous verrons d’abord pourquoi, d’après lui, il n’est pas naturel de « vivre ensemble ». Le « Contrat social » cherchera alors à établir les bases d’une vraie société, vivable, démocratique. Il est étonnant de lire combien notre auteur a conscience, au XVIIIème siècle, des problèmes qui se posent toujours à nous. Aussi, sans attendre la réalisation d’un idéal social, peut-on, selon Rousseau, créer autour de soi ce « vivre ensemble »…
Midi-14 du 6 novembre 2014 – Société mondiale numérique et « Vivre Ensemble », avec Marcel Desvergne (Citoyen numérique mobile)
Nous vivons quotidiennement en osmose avec l’écosystème mondial du numérique qui transforme, au fil des années, nos comportements, nos relations, notre travail, notre santé, notre école, nos institutions politiques, notre culture, nos transports,…
Il ne s’agit pas d’une révolution mais d’une continuelle mutation de notre société. Parler « des numériques » ce n’est pas traiter seulement de techniques mais aussi des nouveaux rapports de force et de nouveaux équilibres au sein de notre communauté familiale, locale, territoriale, nationale, européenne ou mondiale.
Le « vivre ensemble », élément essentiel de notre quotidien est bousculé par ces mutations inexorables.
Comment en rester maître ?
Soirée du 13 novembre 2014 – « Réseaux, solidarités, exclusions » avec Emmanuel LAZEGA, Professeur à Sciences-Po Paris
« Les restrictions économiques et les perspectives écologiques à venir remettent fortement en cause beaucoup de protections sociales. En arrière-plan des luttes politiques et citoyennes à l’échelle des grandes institutions, qui se défaussent de plus en plus souvent sur leurs « usagers », les sociétés équipent leurs membres de capacités de mesure et de contrôle de leurs comportements, de leurs échanges et de leurs solidarités. Il s’agit de s’interroger sur cette diffusion spectaculaire d’instruments de mesure (profils relationnels en ligne, capteurs corporels, internet des objets, etc.) et sur les injonctions faites aux individus de « croire en leur réseau » »
Midi-14 du 20 novembre 2014 – « Vivre ensemble » dans la séparation, avec Annie Valiame, Éducatrice spécialisée
Dans son intervention, Mme Valiame abordera d’abord la conjugalité, puis traitera de la parentalité, dans un second temps. Elle approfondira cette seconde partie, avec les différentes facettes concernant l’éducation, le rapport à l’autorité, à la filiation, etc., et les diverses problématiques et enjeux, en se référant à des écrits de professionnels (psychanalystes, travailleurs sociaux, sociologues …), et à sa propre expérience professionnelle.
Midi-14 du 4 décembre 2014 – Les « Cigales », pionnières de l’économie sociale et solidaire, avec Alain KRESSMANN, gérant d’une « Cigale » à Paris
Que faut-il entendre par Économie sociale et solidaire (ESS) ? C’est un concept relativement récent qui recouvre en fait des structures assez diverses. La première partie de mon intervention donnera quelques critères qui permettent de s’y retrouver dans ce que l’on surnomme souvent le tiers-secteur économique. La seconde sera consacrée à un mouvement original qui vient de fêter ses 30 ans, celui des Cigales, qui pratiquent le “micro-capital-risque” solidaire. L’acronyme Cigales signifie : Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire.
Depuis son origine, c’est un mouvement foncièrement novateur qui vise d’abord au développement d’une économie plus humaine, en soutenant des projets répondant à une éthique bien définie. Par ailleurs, les échanges qu’il favorise entre épargnants, d’une part, et « cigaliers » et créateurs, d’autre part, relèvent clairement de l’éducation populaire. Les Cigales participent donc a priori au « mieux vivre ensemble ». Quels sont les défis de telles initiatives locales dans le désordre économique mondial ? Nous pourrons en débattre.
Alain Kressmann
Conférence avec débat du 11 décembre 2014 – Christianisme et « Vive ensemble , avec Olivier Brès, Pasteur de l’Église Protestante unie de France
Quelles ressources le christianisme peut-il offrir au souci de mieux “vivre ensemble” ? Dans ce temps de mutation, la référence chrétienne peut-elle encore avoir une pertinence ? Le christianisme est souvent présenté comme à la source de l’individualisme occidental. Il serait donc disqualifié pour soutenir un discours de solidarité sociale. Mais il est aussi soupçonné d’entretenir une vision communautariste. Il ne pourrait donc que fragmenter encore une société déjà mal en point. Je propose d’explorer les signes de la crise du lien social, de discuter les réponses proposées par quelques contemporains et de chercher — dans une approche positive du concept de “dépendance” — à offrir pour le “vivre ensemble” des ressources audibles par les chrétiens et les non-chrétiens. Social et politique, le “vivre ensemble” a besoin d’un sens, d’une dimension spirituelle.
Conférence avec débat du 18 décembre 2014 – Faire société : hostilité ou hospitalité ?, avec Geneviève Jacques, Présidente de la Cimade, Paris
Pour aborder cette question, le prisme choisi sera celui du traitement et de la place de « l’étranger » dans notre société. À une époque où la société française est fragmentée par les injustices et les inégalités, certains désignent l’étranger comme un bouc émissaire. Or le traitement — hostile ou hospitalier — accordé aux étrangers est révélateur de l’état démocratique de la société. Poser la question du « vivre ensemble » revient à s’interroger sur le processus d’acceptation mutuelle entre nationaux et étrangers. Force est de constater que ce processus est en crise, entre repli et hostilité. Les raisons sont multiples , imputables à la fois aux politiques migratoires et à la montée des courants xénophobes. Mais il n’y a pas de fatalité. Comme dans toute crise de société, des promesses nouvelles émergent de la société. En quoi l’hospitalité apparaît-elle à la fois comme horizon et comme boussole ? Dans un contexte où la question de l’immigration devient anxiogène, quels sont les défis à relever pour promouvoir l’idée d’hospitalité ?
Geneviève Jacques
Conférence avec débat du 15 janvier 2015 – Réinventer l’histoire de France pour mieux vivre ensemble, avec Dominique Borne (Historien)
« Vivre-ensemble » n’est-ce pas aussi « faire France » ensemble ? Le faire France national était naguère fondé sur des valeurs d’intégration que portaient les grands récits historiques : le récit providentiel, organisé autour de Dieu et du Roi, puis, à partir de la Révolution de 1789, un autre récit, le « roman républicain », déroulant les assomptions populaires de Vercingétorix à la Résistance en passant par la Bastille et le Mur des Fédérés. Les deux récits faisaient de leurs affrontements le cœur de la politique française.
Aujourd’hui, ces récits sont usés, périmés. Ce constat relève de l’évidence, mais il est plus problématique d’inventer une nouvelle histoire qui prenne en compte la double réalité d’aujourd’hui. A-t-on encore besoin, pour vivre ensemble d’une histoire nationale ? Faudrait-il inventer un vivre ensemble européen ? Le pluralisme ambiant permet-il de construire ce récit du vivre-ensemble où chacun, quels que soient ses parcours de vie, ses croyances et ses incroyances, se sentirait à la fois reconnu dans ses appartenances personnelles et membre à part entière d’un ensemble porteur de valeurs communes ?
Dominique Borne
Midi-14 du 29 janvier 2015 – Les enjeux sociaux de la réhabilitation des quartiers anciens, avec Jean MARIEU (Urbaniste, Professeur des Universités)
La gentrification : une vielle lune ?
Toute transformation positive – patrimoniale ou radicale – d’un centre–ville dégradé conduit-elle inexorablement à un « grand remplacement » des couches populaires par des petits bourgeois ?
Jean Marieu
Midi-14 du 12 février 2015 – Les jardins partagés, avec Anne DUBUISSON et Stéphane DOMECQ (en charge de la gestion des jardins)
Un jardin partagé, c’est quoi au juste ?
- C’est un jardin construit et géré collectivement par les riverains et des acteurs locaux (écoles, associations, structures d’accueil, crèches, entreprises, etc.) regroupés en association.
- C’est un espace de verdure cultivé et animé par les membres de l’association.
- C’est un lieu de vie ouvert sur le quartier qui favorise les rencontres entre les générations et entre les cultures.
Conférence avec débat du 5 mars 2015 – Vivre ensemble et écologie, avec Christophe Möcklinhoff (Directeur départemental des risques environnementaux – société MARSH)
- La population mondiale a triplé depuis 1950.
- En France, la destruction de la nature pour des projets de construction appelée « artificialisation » est quatre fois supérieure à la croissance démographique.
- Ainsi, disparaît tous les dix ans une superficie naturelle correspondant à la taille d’un département…
Le secteur de l’assurance observe cette triple constatation et réfléchit à la manière de protéger la biodiversité ainsi qu’aux nouveaux modes du « vivre ensemble ». Cette réflexion a entraîné notamment la création d’une nouvelle responsabilité environnementale mise en place dans notre arsenal juridique par la directive européenne 2004/35/CE qui a bouleversé l’état du droit et l’histoire millénaire de l’assurance. Notre exposé nous amènera donc naturellement à nous poser les questions suivantes : - Comment les assurances peuvent-elles devenir des partenaires dans la
préservation de la biodiversité - Quels sont les enjeux résultant d’une nature qui devient rareté alors qu’elle fournit une partie significative des modes de production à la base de l’économie réelle?
- Comment indemniser des situations parfois irréversibles ?
Christoph Möcklinghoff
Conférence avec débat du 26 mars 2015 – Vivre ensemble à l’École, avec Roger MOREL (Professeur d’histoire – École supérieure de professorat et de l’Éducation de Lille)
Devenir élève.
La maternelle française est une spécificité remontant aux salles d’asile du XIXème siècle. Elle est la plus complète en Europe. On évoquera le rôle pionnier de Marie Pape-Carpentier et de Pauline Kergomard. Deux points de vue s’opposent en Europe quant à ses finalités :
- en France, et généralement en Europe du Sud, elle est vue comme une vraie école ; on y « travaille ». Devenir élève ce n’est pas seulement se socialiser mais entrer dans des apprentissages précoces et cette tendance semble se renforcer.
- en Europe du Nord se développe plutôt le jardin d’enfants ; le vivre ensemble est privilégié et cela imprègne tout le système scolaire jusqu’au moins 16 ans.
D’autre part, la dimension éducative du devenir élève est à mettre en lien avec les valeurs de la République. Depuis les lois laïques de Jules Ferry, l’État partage avec les familles une mission d’éducation. Quelles sont ces valeurs ? (la morale kantienne), les modalités de transmission, l’évolution des programmes, les difficultés particulières ? Pourquoi le modèle républicain doit il craindre des dérives communautaristes ?
Depuis les évènements des 7-11 janvier, l’école est en effervescence. Chaque jour apporte son lot de nouvelles, injonctions, difficultés d’exercice. Tous les enseignants sont au plus haut point concernés ; dans les établissement, on se consulte quotidiennement. Il ne s’agit rien moins que de la mission de l’école.
Roger Morel
Professeur agrégé à l’ESPE – Nord-Pas de Calais.
Midi-14 du 2 avril 2015 – La Franc-maçonnerie, une volonté de vivre ensemble, avec Jean-Pierre Donzac (Membre du Grand-Orient de France)
Tout le monde parle de la Franc-Maçonnerie, mais qui la connaît vraiment, à part la plupart de ceux qui lui ont consacré une large part de leur vie ? Et pourtant, les librairies n’ont jamais tant offert d’ouvrages de toutes sortes sur elle, l’internet regorge de sites de plus en plus explicites … et de moins en moins secrets ! La recherche historique moderne permet de cerner de mieux en mieux ses origines étonnantes comportant quelques zones d’ombre et surtout des interrogations. Mais ce fut le pari inouï, le rêve humain, la volonté de quelques hommes de grande qualité, que pourtant tout séparait, de vouloir vivre, travailler, réfléchir ensemble. Et puis, les événements se sont accumulés …
Je vous propose de vous parler de ma Franc-Maçonnerie, et de converser avec vous !
Jean-Pierre Donzac
Soirée-débat à l’Athénée municipal du 21 mai 2015 – Vivre ensemble et cohésion sociale : Quelles évolutions, pour quel modèle de société ? avec Jean-Louis Sanchez, délégué général de l’Observatoire National De l’Action Sociale (ODAS)
Plus personne ne peut en douter : les événements qui ont, au début ce cette année 2015, meurtri notre pays, montrent plus intensément que jamais les risques occasionnés par la montée des intégrismes qui résulte principalement du délitement des liens et des repères. C’est en effet l’absence de projet collectif et d’ambition pour entretenir le vivre-ensemble qui favorise le repli sur soi et l’émiettement du tissu social et territorial. Comme si on avait oublié que la liberté et l’égalité doivent consolider la fraternité pour éviter la progression de l’intolérance et de la violence ordinaire. Et c’est essentiel car s’il ne peut y avoir de fraternité sans sécurité, il ne peut y avoir durablement de sécurité sans fraternité.
L’époque est donc propice pour interroger notre conception du vivre-ensemble et bâtir un autre projet de société, un nouveau contrat social qui se fonderait sur une autre conception de la citoyenneté, une autre approche de la solidarité et une autre manière de gouverner. C’est ce à quoi nous invite notre conférencier, en s’appuyant sur des exemples concrets qu’il faudrait dorénavant diffuser le plus largement possible pour changer nos postures individuelles et collectives.
Après avoir exercé diverses responsabilités dans le secteur public et le secteur privé, Jean-Louis SANCHEZ fonde, en 1990, l’ODAS (Observatoire national de l’action sociale) dont il est toujours Délégué Général. Directeur de publication du Journal de l’Action Sociale et président du Collectif « Appel à la Fraternité ». Jean-Louis SANCHEZ a notamment publié : « La promesse de l’autre », éd Les Liens qui Libèrent (Paris, 2013) et « La République des Maires ! Le vivre ensemble à l’épreuve de la crise », éd L’Harmattan (Paris, 2008).
Qu’est ce que l’Observatoire national De l’Action Sociale ?
Lieu d’observation partagée créé en 1990, l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS) analyse l’évolution des problématiques sociales et l’adaptation des réponses à ces nouveaux enjeux. Il s’agit, en partant de ces enseignements, d’accompagner les collectivités locales, les institutions et les acteurs locaux dans la définition de leurs stratégies, de leur organisation et de leurs pratiques professionnelles. Ses principes d’intervention sont la neutralité politique et institutionnelle, la pédagogie par l’échange et la transversalité. Les travaux de l’ODAS sont disponibles sur le site www.odas.net.
Midi-14 du 4 juin 2015 – Les enjeux de la formation des travailleurs sociaux, avec Albert Klein (Consultant en travail social, ancien directeur d’un établissement de formation)
En quoi la formation des travailleurs sociaux concerne-t-elle la question du « Vivre ensemble » ? Certes, les épreuves et les problèmes sociaux de toute nature que rencontrent des catégories entières de la population appellent à des secours, des aides émanant des services d’action sociale et des associations œuvrant pour la solidarité nationale. Tout cela nécessite des professionnels dûment formés. Mais les travailleurs sociaux, de par leur formation sont-ils bien en mesure de soulager « la misère du monde » suivant l’expression empruntée d’un ouvrage du sociologue Pierre Bourdieu ?
L’intervenant interrogera la notion de compétence qui est devenue la pierre angulaire des dispositifs de formation en Travail social. Il en soulignera les lignes de force mais aussi les points de faiblesse.
La compétence professionnelle suffit-elle pour combler les manques du « Vivre ensemble » ?
L’enjeu de compétence rencontre ceux d’efficience et de reconnaissance d’autres types d’acteurs positionnés différemment : Le militant associatif sans parler de l’élu politique en charge des affaires sociales ? Comment envisager leurs actions en complémentarité ?
Albert Klein
Midi-14 du 11 juin 2015 – Nos voisins les nomades, avec Dominique Careil (Chargé de l’accueil et de l’habitat des nomades en Gironde)
Dominique Careil travaille depuis 10 ans autour de l’accueil et l’habitat des gens du voyage de Gironde au sein d’un Office Public d’Habitat.
Il propose un autre regard sur nos voisins hier et aujourd’hui, les gens du voyage, les manouches, les gitans,… Nous les croisons au quotidien, pourtant ils sont méconnus, préférés plus loin qu’à côté.
Son crédo « Connaitre l’autre permet de mieux vivre avec ».
Soirée-débat du 18 juin 2015 – La justice en France : Les réformes attendues, avec Pierre Joxe (Premier Président honoraire de la cour des Comptes)
Retards, sous effectifs, droit pénal, juridictions sociales, aide judiciaire… La description des problèmes de la Justice en France permet de définir les réformes nécessaires et parfois urgentes.
Le droit comparé et la pratique des pays d’Europe proches de nous (Allemagne, Belgique, Suisse…) fournissent de multiples exemples à étudier et souvent à suivre.
Mais plusieurs projets récemment évoqués, abandonnés ou avortés obligent à se situer dans le long terme.
Pierre Joxe
samedi théologique du 7 mars 2015 – De la difficulté de vivre avec soi-même, avec Didier Fievet (Pasteur de l’EPUF)
Vivre ensemble…
Et si c’était si difficile parce que c’était le miroir d’un difficile et meurtrier
vivre avec soi-même ?
Je ne prétends pas vous livrer ainsi le secret ultime de la violence qui habite nos sociétés.
Mais juste un éclairage qui me semble de nature à rendre le débat public plus nuancé, moins optimiste mais plus humain. En cela qu’il prend acte d’une limite au lieu de prétendre la dominer.
Un champ de tensions, de tentatives, de compromis devient alors possible, qui ne prétend pas à être absolu, mais participe d’une humanité meurtrie, blessée à mort, mais tellement aimée qu’elle en est justifiée.
Je propose un plan en trois parties : un travail biblique, un travail anthropologique, et l’élaboration d’une réflexion éthique. Dans chaque partie, il a place pour des questions, et des débats.