MIDI-14 du 28 janvier 2021 avec Aude BOILLEY, journaliste
Dans notre pays, c’est environ l’équivalent de la superficie d’un département qui est « bétonné » tous les dix ans.
Qu’en est-il dans le département de la Gironde ?
Un état des lieux conduit à s’interroger sur les causes de ce phénomène qui, pour les deux tiers, provient de la construction de maisons d’habitation. On constate ainsi que l’artificialisation des sols se concentre dans les centres urbains et à leur périphérie, ainsi qu’à proximité des voies de communication. Ce phénomène a un impact sur les eaux de surface, mais aussi sur les eaux profondes qui approvisionnent les besoins des populations. Réduisant les terres disponibles, il accroît la dépendance des territoires pour leur approvisionnement en produits de la terre.
Ce mouvement, guère réversible, s’accompagne d’une prise de conscience ouvrant des possibilités de « stockage » de terres agricoles ou de sanctuarisation de forêts qui permettent de sauvegarder des espaces pour la production agricole et/ou le maintien de la biodiversité locale.
A travers de nombreuses situations concrètes, Aude Boilley analyse cette situation, ses causes et ses conséquences et, sans rester sur un constat pessimiste, montre que l’artificialisation des sols n’est pas une fatalité devant laquelle chaque citoyen serait démuni.